Mwangaza Action en collaboration avec le fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF/BURKINA), a entrepris un certain nombre d’activités avec les populations des communes de Kombissiri, de Gaongo, de Toécé et de Doulougou dans le cadre du projet dénommé « consensus communautaire pour mettre fin au mariage d’enfant à l’excision et aux violences faites aux enfants dans la région du centre sud ». Il s’agit essentiellement des activités de formation sur le mariage d’enfant et sur l’excision, de renforcement de compétences de vie courante des adolescents et des adolescentes, de dialogue communautaire de construction de consensus, de soutien scolaire et de plaidoyer.

Ces actions ont entrainé une prise de conscience des méfaits de ces pratiques sur les enfants en témoignent ces propos de Roukiatou OUEDRAOGO, représentante des enfants. « Plus jamais ça à notre égard. Nous, enfants, demandons que nos droits soient protégés ! Que notre intégrité soit garantie Car nous avons compris que le mariage d’enfants, les violences à notre encontre et l’excision ont des conséquences sur notre vie sociale, notre santé et notre développement ».
Ce 23 janvier 2025 les communautés (Enfants, femmes et forces vives) des 150 villages des communes de Kombissiri, de Gaongo, de Doulougou et de Toécé étaient en ordre pour prendre des engagements forts afin de mettre fin à ces pratiques dans leur espace commun. Elles ont affirmé leur engagement à abandonner ces pratiques néfastes, devant les autorités provinciales avec à sa tête le Haut-Commissaire de la province du Bazèga, Madame Téné Justine Kientéga / Ilboudo qui a salué les efforts déployés par Mwangaza Action et ses partenaires. Elle dit fonder l’espoir que cette déclaration publique traduise la détermination à instaurer un environnement où chaque enfant grandira dans la dignité et le respect.
Mwangaza Action va renforcer les capacités des cellules communautaires de protection de l’enfance qui ont été mises en place dans les villages pour qu’elles continuent le travail pour zéro mariage d’enfants et zéro pratique d’excision dans le Bazèga.
La déclaration publique n’est qu’un moment fort, du processus éducatif parce qu’elle est l’aboutissement de la concertation entre les communautés et doit être plutôt considérée comme une intention d’abandonner. Donc, ce n’est pas la fin mais plutôt le début de changements de comportement que l’on doit soutenir. »
