Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Appui à la promotion de l’abandon des mariages  précoces, dans la région de l’Est précisément  dans la commune de Fada, l’ONG MWANGAZA ACTION a, avec l’appui financier du Canada, organisé du 15 au 18 janvier 2014, un atelier de formation au profit de 50 relais communautaires dont 21 femmes en technique de communication pour la promotion de l’abandon des mariages et forcés. Au deuxième jour de la formation, Son excellence Monsieur Ivan Roberts, Ambassadeur du Canada au Burkina Faso est venu encourager les participants et leur remettre du matériel de sensibilisation. C’est un kit composé de mégaphones, de guides de sensibilisation  en langue Gulmancéma, des sacs, des affiches et de tee shirts qu’a reçu chaque noyau relais.

Ce projet s’inscrit dans le cadre global de la mise en œuvre du produit du 7ème programme de coopération entre le Burkina Faso et l’UNFPA, qui vise à lutter contre les violences basées sur le genre en l’occurrence les mariages précoces et forcés  et l’excision dans les régions de l’Est, du Centre-Est  et du Sahel. L’ambassade du Canada au Burkina Faso à travers le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) vient renforcer cette lutte. Elle s’est fondée sur les besoins non satisfaits et  exprimés par les communautés. Cette remise s’est faite en présence du deuxième Adjoint au Maire de la commune de Fada, du Directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale du Gourma, du Directeur régional de la promotion de la femme et du genre. Son excellence Monsieur l’Ambassadeur du Canada, après avoir félicité MWANGAZA ACTION, a invité  les relais à travailler avec plus abnégation et de tact pour obtenir l’engagement des leaders, des responsables coutumiers et religieux, des parents et des enfants.

Auparavant, soit du 07 au 11 janvier  2014, 12 animateurs de l’association Todi Yaba auxquels se sont joints  02 agents  de la Direction provinciale de l’Action sociale  et de la solidarité nationale  et 01 de la Direction régionale de la promotion de la femme et du genre de l’Est, ont été formés en technique de communication et du plaidoyer pour la promotion de l’abandon  des mariages précoces et forcés dans la commune de Fada N’Gourma  avec le même financement.

Tous ces acteurs devront pouvoir toucher 2200 personnes avec les séances de causeries éducatives et de visite à domicile  et 225 leaders coutumiers et religieux avec des séances de plaidoyer.

Le samedi 24 mai 2014, 34 villages et 11 secteurs de la commune de Fada N’Gourma se sont engagés publiquement et conjointement à abandonner  la pratique des mariages précoces et forcés. C’était au cours d’une  cérémonie publique tenue à la place de l’unité, en présences de plusieurs  autorités administratives avec en tête le gouverneur de la région de l’Est, les chefs de services techniques centraux et décentralisés venues pour êtres témoins de cet engagement. Le parrain de la cérémonie, sa majesté Koupiendeli roi du Gulmu a été représenté par son excellence le Chef TANGLI.

Plusieurs intervenants se ont succédés sur la tribune qui pour souhaiter la bienvenue aux participants qui pour féliciter et encourager les communautés pour leur engagement. Au total, 05 intervenants  se sont  succédé sur la tribune. Mais le clou de l’évènement a été la présentation des engagements des communautés. Tour  à tour la représentante  des femmes,  celui des hommes et des coutumiers ont prononcé l’engagement  respectivement des femmes des hommes et des coutumiers.

Les femmes se sont engagées à «lutter avec détermination contre les mariages précoces et forcés» ;  les hommes  se sont engagés à « dire non aux mariages précoces /forcés » dans  la commune ; enfin les coutumiers dans leur déclaration,  affirment «à travers ce projet, nous avons pris consciences de toutes les conséquences liées au phénomène tant au niveau de la victime de la famille que de la communauté.par conséquences nous nous opposons à cette pratique ignoble et avilissante».

Cette prise d’engagement public est la résultante de l’action de l’ONG Mwangaza Action qui depuis 2011 met en œuvre le projet «Appui à la promotion de l’abandon des mariages précoces dans les Régions de l’Est et du Centre Est  avec le financement du 7e programme de coopération 2011 -2015 entre le Burkina Faso et l’UNFPA. La mise en œuvre de ce projet a donné les résultats suivants :

  • 50 membres de noyaux relais formés, équipés et opérationnels ;
  • 24 leaders communautaires formés sur les mariages précoces ;
  • 14 membres d’associations formés en communication et plaidoyer ;
  • 11.480 séances de causeries de groupe et causerie à domicile, avec plus de 33.560 personnes touchées ;
  • 33 séances de plaidoyer auprès des leaders coutumiers et religieux, avec plus de 544 leaders touchés ;
  • 20 rencontres villageoises de bilan et d’engagement pour l’abandon des mariages précoces et forcés.

La cérémonie de la déclaration publique a été la suite logique de ces actions. Les diverses activités de communication et de sensibilisation menées au sein des populations et les actions de plaidoyers conduites auprès des leaders coutumiers et religieux ont abouti à une prise de responsabilités des communautés qui ont exprimé leur intention d’abandonner la pratique. Cette volonté a été réaffirmée au cours d’une rencontre tenue le 07 mai 2014 à Fada avec les responsables de l’ensemble des villages et secteurs  de la commune. Au cours de cette rencontre, les participants ont fait le bilan de la mise en œuvre depuis le début du processus, examiné les points forts et les insuffisances et formulé des propositions.

La principale conclusion a été l’organisation d’une cérémonie publique de prise conjointe d’engagement d’abandon des mariages précoces. C’est à cette occasion que la date du 24 mai 2014 a été retenue de façon consensuelle.

Du 19 au 21 septembre 2012, s’est tenu dans les locaux de l’Association pour le Développement de la Région de Kaya (ADRK), l’atelier de validation des modules de formation des acteurs de la mise en œuvre de la stratégie «Ecole des Maris». Cet atelier se situe dans le cadre de la réplique et de l’adaptation au contexte du Burkina Faso de la stratégie d’implication des hommes dans la recherche de la santé de la reproduction dénommée «Ecole de Maris», inspirée de l’expérience du Niger. La mise en œuvre de la stratégie  est financée par le 7ème Programme de coopération entre le Burkina Faso et l’UNFPA (2011-2015).

En rappel, le processus de  la mise en œuvre de la stratégie a commencé en 2013 et dix écoles ont été mises en place. Pour le bon fonctionnement de ces écoles, les capacités des membres doivent être forcément renforcées, d’où la nécessité de disposer de documents de formation. C’est dans ce cadre que s’est tenu l’atelier de validation des guides de formation des acteurs.  Au total vingt quatre (24) personnes issues des services techniques de la santé, de la promotion de la femme et du genre,  d’ONG et de l’administration publique ont participé à l’atelier.

A l’issu de l’atelier, le module de formation des membres des écoles de maris sur la santé de la reproduction (SR), les modules de formation des membres des «Ecoles de Maris» en leadership et techniques de communication, le document d’orientation des acteurs de mise en œuvre de la stratégie «école de maris» ont été validés ; les outils de suivi communautaire de la mise en eouvre ont  été amendés et seront testés.

L’atelier qui a regroupé diverses compétences dont les contributions aux travaux ont permis d’enrichir le contenu des documents/guides de formation des différents acteurs de mise en œuvre de la stratégie «Ecoles de Maris» s’est achevé dans l’espoir que  désormais, ces documents constituent des documents de référence au niveau national pour la mise en œuvre de cette stratégie.

La mise en œuvre des activités suppose une meilleure organisation et une identification des activités à mener. Une planification s’impose afin de permettre aux membres des «Ecoles de Maris» de se fixer des objectifs bien clairs et de favoriser un meilleur suivi des activités.

En outre, l’implication des leaders, des  hommes, femmes et des communautés est importante aux cotés des membres des écoles de maris durant tout le processus de mise en œuvre des activités. Cette implication favorisera le diagnostic participatif sur la situation de santé de reproduction élargie à plusieurs acteurs de la communauté. Aussi, elle permettra dès l’entame des activités une meilleure compréhension du problème, des causes réelles et directes sur lesquelles agir,  une planification basée sur les priorités et la faisabilité, une appropriation et responsabilisation autour des actions définies de façon consensuelle et un meilleur suivi communautaire.

Les ateliers communautaires se sont déroulés du 12 au 18 avril 2014 dans les aires sanitaires de ISSAOGO, POULALLE, LEBDA.

Durant 2 jours, une analyse des problématiques spécifiques liées aux composantes de la SR a été faite. Les problèmes spécifiques identifiés par les communautés sont les suivants :

  • de nombreuses femmes enceintes ne font pas les CPNR,
  • très peu de femmes enceintes respectent  les 4 CPNR préconisées,
  • de nombreuses  femmes  n’accouchent pas dans les formations sanitaires,
  • très peu de femmes nouvellement accouchées font les CPoN (les 6 e et  42e jours),
  • très peu de femmes en âge de procréer  utilisent une méthode contraceptive moderne,
  • de nombreuses femmes n’adhèrent pas  à la PTME

La stratégie «Ecoles de Maris» est une approche des communautés mise en œuvre dans le district sanitaire de Kaya dans la région du Centre Nord. Elle vise une  participation active des hommes dans la promotion de la santé de la reproduction en vue d’une meilleure utilisation de ces services par les femmes.

Pour permettre aux membres de ces écoles de jouer pleinement leur rôle dans ce processus, une formation a été organisée à leur intention afin de renforcer leurs compétences en santé de la reproduction, le leadership, la dynamique de groupe, la prise de décision, les techniques de communication.

Tenue dans la salle de réunion de la mairie de Pissila, la formation  s’est faite en deux sessions pour une question d’efficacité c’est à dire,  permettre aux participants d’une part, de mieux s’imprégner du contenu des différents thèmes abordés et d’autre part,  de participer activement aux travaux.

La première session s’est tenue du 26 au 29 mars 2014 avec au total 81 participants repartis en deux groupes et a concerné les membres des écoles de Lebda, Kamsé, Goema, Komsilga, Nioko, Issaogho et Wapassi. La seconde avec 36 participants s’est tenue du 31 mars au 03 avril 2014 avec les membres des écoles de Roumba, Gnangdin et Poulallé.

La formation avait pour objectifs de :

  1. Renforcer les connaissances des membres des écoles sur:
  2. Renforcer les connaissances des membres des écoles sur :
  • le leadership,
  • la dynamique de groupe,
  • la prise de décision,
  • les techniques de communications.
  1. Orienter les membres sur leurs rôles.

Au terme des deux sessions, on retient que les membres des «Ecoles de Maris» sont bien outillés pour  mener la bataille auprès de leurs pairs pour la cause de la femme et de l’enfant.

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du «Projet de Sécurité Alimentaire et de Renforcement de la Résilience au Sahel (REGIS-ER)», financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), MWANGAZA ACTION, à travers son Assistant de programme, a effectué une mission du 1er au 06 février 2015 à Seytenga dans la province du SENO. L’objectif de la mission était de Renforcer les capacités des ASBC et des Mères-Leaders des  villages d’intervention de REGIS-ER dans l’aire sanitaire du CSPS de Seytenga. Deux sessions de formations ont alors été organisées et déroulées  respectivement du 02 au 03/02/2015 et du 04 au 05/02/2015 dans la salle de réunion de la mairie de Seytenga.

Les points abordés au cours de ces sessions qui ont privilégié la démarche participative, ont concerné le lavage des mains au savon, la confection de tippy-taps, la mise au sein précoce, l’allaitement exclusif et l’alimentation complémentaire.

Les participants à ces sessions étaient :

  • les  ASBC de chaque village d’intervention,
  • les  ML de chaque village d’intervention,
  • les Infirmiers Chef de Poste de chaque CSPS,
  • les facilitateurs de REGIS,
  • les Spécialistes régional SNW,
  • les Spécialistes Nationaux SN et SBCC.

Du 25 au 30 janvier 2015, une équipe composée de 02 spécialistes santé-nutrition et WASH, de 06 facilitateurs de la région de l’Est, du responsable national santé-nutrition et d’un représentant de MWANGAZA ACTION, a suivi et accompagné la réalisation des auto- diagnostiques Communautaires (ADC) dans les CSPS de couverture du «Projet de Sécurité Alimentaire et de Renforcement de la Résilience au Sahel (REGIS-ER)» dans la commune de Manni. Au total, trois ADC ont été réalisées respectivement le 27/01/2015 au CSPS de Rakiri, le 28/01/2015 au CSPS de Bourgou et le 29/01/2015 au CSPS de Monpienga

Du 29 au 30 janvier,  s’est tenu au CENESA, la foire des bonnes approches organisée par DIAKONIA à travers le Fonds commun Genre. Au cours de cette foire, il a été question de présenter quelques approches développées  par l’ONG Mwangaza Action.

Pendant ces deux jours, 220 documents, 05 CD audio, 06 CD films, 14 dépliants de Mwangaza Action, 03 teeshirts, 1 gilet, 1 sac, 3 outils GRAAP série excision, 1 album photo et 90 autres documents des organisations partenaires telles que APJAD et ATH ont été présentés.

A l’issue de cette foire, 212 documents dont 149 de Mwangaza Action, 30 de ATH et 33 de APJAD ont été distribués. Aussi, 3 rendez ont été pris pour des échanges futures.

Les objectifs ont été atteint car  cette foire a permis de présenter les différentes approches et outils développés par l’ONG, d’avoir une visibilité auprès des autres partenaires. Aussi, elle a permis de faire connaissance à d’autres approches innovantes parmi  lesquelles, l’approche Beog Biiga développé et mise en œuvre par le Catholic Relief Service (CRS).

Mwangaza Action est impliquée à cette activité pour deux raisons principales. D’abord elle a bénéficié d’un financement du Fonds Commun Genre pour la mise en œuvre du projet CAP-MGF II et grâce à ce projet, l’ONG a pu développer un certain nombre d’approche pour la réduction des inégalités de genre. Ensuite Mwangaza Action est engagé depuis belle lurette dans un processus de lutte contre les violences basées sur le genre.

L’Atelier de clarification des rôles des différentes interventions dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet Alive & Thrive au Burkina Faso a lieu du jeudi 19 au vendredi 20 mars 2015 à la salle de réunion de la fondation Terre des Hommes. Il a été question de renforcer les connaissances des parties prenantes sur l’approche multi-volets et innovante d’Alive & Thrive, visant à améliorer les pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, afin de réduire la mortalité néonatale et infantile au Burkina Faso.

Au cours de cet atelier neuf (9) modules ont été développés:

–          État des lieux de l’ANJE au Burkina Faso ;

–          Service d’ANJE au cours de la grossesse ;

–          Services d’ANJE des mères d’enfants de moins de 6 mois ;

–          Services d’ANJE d’enfants de 6 – 23 mois

–          Processus de communication pour la promotion de l’ANJE ;

–          Clarification des rôles des partenaires ;

–          Cadre conceptuel du projet ;

–          Plaidoyer en faveur de l’ANJE ;

–          Plan de suivi et évaluation de Alive & Thrive

Les objectifs de l’atelier sont atteints car à la fin de l’atelier des informations pertinentes ont été fournies sur les services d’ANJE, de sorte que tous les partenaires aient la même compréhension de base des sujets techniques prioritaires. Aussi, les rôles de chaque partenaire dans le processus de mise en œuvre des activités du Projet d’Alive & Thrive dans la Boucle du Mouhoun ont été clarifiés.

Mwangaza Action est impliquée à cette activité car elle est un partenaire de mise en œuvre du projet Alive and Thrive au Burkina Faso et quatre de son personnel ont pris part à l’atelier.

Suite à la déclaration publique du 07 mai 2011 à Boussouma, les chefs de canton se sont engagés à mettre en œuvre des activités de communication afin de continuer la sensibilisation de leurs populations pour l’abandon total de la pratique de l’excision dans leur contrée.

C’est dans ce cadre qu’une session de recyclage des animateurs s’est déroulée du 24 au 28 mars 2015 au Centre Diocésain de Kaya conformément au planning des chefs de canton. Les thèmes abordés au cours de ce recyclage ont concerné l’excision et les techniques de communication.

Il faut noter que la session de recyclage s’est beaucoup appuyé sur la démarche participative qui était caractérisée par des travaux de groupe