Les populations de 104 villages des communes de Boussouma, de Kaya, de Zorgho, et de Méguet, ont pris un engagement collectif et public pour abandonner la pratique de l’excision dans une cérémonie de déclaration publique. Cet acte collectif a été posé le 07 Mai 2011 à Boussouma, chef lieu du royaume.

Cette cérémonie a été marquée par la présence de Madame le ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale et de sa Majesté Naaba Sonré, Dima du Royaume de Boussouma.

Aussi cette cérémonie de déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision a connu la participation des délégations (au moins 15 par villages) des 104 villages, de 6 chefs de cantons du royaume de Boussouma et de 4 chefs de cantons du Ganzourgou, les chefs des 104 villages, l’ambassadeur de Danemark, le gouverneur du centre nord, les hauts commissaires des provinces du Sanmatenga et du Ganzourgou, des autorités administratives, des chefs des Services techniques, des Associations et ONG, des Partenaires au développement (UNICEF, UNFPA, GIZ, etc.), du CNLPE , de la Presse nationale (radio, télévision et journaux) et une délégation du Comité Nigérien sur les pratiques traditionnelles (CONIPRAT).

Cinq mille (5.000) personnes environ ont participé à cette importante rencontre pour accompagner les populations des 104 villages des 4 communes dans leur volonté d’adopter publiquement une nouvelle norme sociale qui est la non-excision.

Le samedi 07 mai 2011, les 104 villages se sont retrouvés pour exprimer cette décision de manière collective et coordonnée et aux yeux de tous.

Loin de se confondre à une simple activité, cette cérémonie de déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision est le résultat d’un travail d’éducation de la communauté depuis 2007.

Les articulations de la cérémonie se composent comme suit : des allocutions, les déclarations des communautés, un rite traditionnel pour l’abandon de la pratique de l’excision et cela a été ponctué par des danses.

Ainsi, le chapitre des allocutions a été ouvert par le mot de bienvenue du représentant de sa Majesté, Dima de Boussouma, une brève présentation du programme Yamwekre, suivi de l’allocution du Maire de Boussouma. Tous sont unanimes à reconnaître la nécessité et l’urgence de travailler en synergie pour mettre fin à la pratique de l’excision qui met en danger la santé de la femme et de la jeune fille.

Suite à ces discours, sont intervenues les différentes déclarations des femmes, des musulmans, des catholiques, des protestants et enfin des coutumiers qui ont tous rejetés la pratique de l’excision et ont remis au jugement divin quiconque persistera dans cette pratique. Les coutumiers, quant à eux, ont promis des sanctions coutumières à qui enfreindra à la nouvelle norme qui est la non excision.

Toutes ces allocutions et déclarations ont été ponctuées par des danses traditionnelles animées par des troupes venues des provinces du Ganzourgou et du Sanmatenga.

Il faut retenir que le moment le plus solennel de cette cérémonie fut l’enterrement des objets utilisés pour l’excision pour marquer la fin d’une pratique qui porte atteinte aux droits de la femme et de la jeune fille.. Les communautés ont déclaré qu’elles enterrent également par la même occasion de façon symbolique, tous ceux qui seraient tentés de continuer la pratique dans la clandestinité.

Pour ce faire, les femmes n’ayant que faire des objets utilisés pour l’excision – plat en terre, couteau, une jupette que la fillette porte après l’excision – ont déclaré ne plus avoir besoin de ces objets et les ont remis aux musulmans. Les Musulmans à leur tour ont dit que cette pratique de l’excision n’est pas une recommandation de leur religion et ont remis les objets aux catholiques. Les catholiques à leur tour ont déclaré qu’aucun passage dans leur Livre Saint ne prône l’excision et les ont remis aux protestants. Les protestants pour les mêmes raisons les ont remis aux coutumiers qui, ne sachant à qui remettre ont décidé de leur enterrement qui symbolise ainsi la fin de la pratique de l’excision dans leur contrée.

Cette belle cérémonie a pris fin avec le discours très attendu de Madame la ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale qui a été précédé par le mot de remerciement du Coordonnateur de Mwangaza Action.

L’atelier d’échange a eu lieu du 08 au 10 décembre 2011. Il a consisté à présenter le bilan d’activités 2011 aux OLP et à réfléchir sur les perspectives 2012. A la revue des aspects à améliorer et solutions proposées lors du 1er atelier d’échanges et de concertation un travail intense de remise à niveau a été fait par l’équipe de projet. Il faut noter qu’un dispositif de suivi des activités, de collecte des données et d’appui conseil des organisations partenaires a été mis en place par l’équipe de projet. Cet atelier bilan aura permis également de passer en revue nos attentes pour 2012 en ce qui concerne la documentation et la capitalisation des approches ou bonnes pratiques expérimentées et d’orienter les organisations partenaires sur les prochaines étapes de la capitalisation

Financement des plans d’action par le SP/CNLS-IST : un nouveau souffle dans la lutte contre le Sida pour les associations de Léo

Grace à un financement du SP/CNLS, un nouveau plan d’action de lutte contre le VIH/SIDA et les IST est en cours d’exécution dans la commune de Léo. A travers ces activités, une nouvelle dynamique s’observe à travers la synergie d’action entre les structures associatives locales. Dans la mise en œuvre des séances de sensibilisation et de communication de proximité 6 associations sont impliquées. Ce sont l’AJDL, l’ADDE, le Réseau des Jeunes de  Sissili et du Ziro, l’ATDC, une troupe théâtrale et deux structures féminines, UFED et ASSADEFC.

La formation des animateurs et superviseurs des associations à eu lieu du 15 au 19 juillet 2012 dans la salle de réunion du District sanitaire de Léo. Elle a été conduite par une équipe de formateur de l’ONG Mwangaza Action

Advocates for Youth accompagne les actions en faveur de la SS/SRAJ à Léo

Le projet d’amélioration de l’accès des jeunes aux services de santé  sexuelle et de la reproduction initié par Mwangaza action bénéficie de l’appui financier de l’ONG américaine advocates for Youth. Le projet vient de recevoir un financement  additionnel de 14,000 $ US pour appuyer et renforcer les initiatives locales.

Après la Région de l’Est où le Projet a fait ses premiers pas depuis début 2011, Mwangaza Action, avec l’appui financier du 7ème Programme de coopération entre le Burkina Faso et l’UNFPA, étend les activités du Projet de promotion de l’abandon des mariages précoces à la région du Centre- Est.

C’est au cours d’une mission intro effectuée en fin juin 2012 à Tenkodogo et à Bittou que l’équipe technique en charge de la mise en œuvre à procédé au lancement des activités du projet dans la région du Centre Est. A travers des rencontres d’information et d’orientation les autorités administratives, les responsables des services techniques et des responsables d’OSC ont pris connaissance du projet, ses objectifs, les activités majeures, les parties prenantes et les stratégies de mise en œuvre. Ces rencontres ont aussi permis aux acteurs rencontrés de se prononcer sur le pratique des mariages précoces qui s’est révélée être un phénomène réel et préoccupant dans la région du Centre-Est. A titre d’exemple le Médecin chef du district sanitaire de Bittou a souligné que « qui dit mariage précoce dit sexualité précoce avec tout ce qui suit comme les accouchements difficiles, les fistules… nous sommes préoccupés par ça. Ça sera un canal par lequel nous allons passer pour sensibiliser les parents d’abord et les filles ensuite. Nous sommes disposés à vous  apporter notre concours. »

Pour le plan de travail 2012, la province d’intervention retenue dans la région du centre-est est la celle du Boulgou. Dans cette province, une commune a été choisie, à savoir la commune de Bittou à l’intérieur de laquelle dix (10) villages ont été sélectionnés. Cette sélection a été confiée au service départemental de l’action sociale en collaboration avec la coordination départementale des associations féminine de Bittou.

Pour Mwangaza Action, le choix de Bittou est un atout car nous y avons déjà intervenu par le passé et avons une assez bonne connaissance de la zone et des OSC de la localité. Cela nous permettra de gagner en temps, au regard du démarrage tardif des activités de l’année 2012.

Note : Le projet de « promotion de l’abandon des mariages précoces dans les régions de l’Est, du Centre-est et du Sahel » s’exécute dans le cadre global du 7ème Programme de coopération entre le Burkina Faso et l’UNFPA (2011-2012), dans la Composante « égalité de genre » placée sous la tutelle du Ministère de la promotion de la femme, à travers le secrétariat permanent du Comité nation pour la promotion du genre (SP/CONAPGenre)

Les mutilations génitales féminines (MGF) constituent un problème de santé publique au Burkina Faso. Elle se présentent comme un frein à l’harmonie de la vie de la femme au triple plan de la santé sexuelle et reproductive, des droits humains et de l’intégrité physique. Pour montrer son engagement contre l’excision, l’association des tradipraticiens et herboristes (ATH) Wend Panga du Kadiogo s’est engagé à lutter contre cette pratique dégradante. cette déclaration publique est intervenue le 30 août 2012 sur le plateau omnisport de Pissy en présence des membres du réseau des tradipraticiens du Kadiogo et des représentant de l’ONG Mwangaza Action le partenaire technique et financier à travers le projet CAP – MGF II.

L’association TODI YABA de Fada N’gourma  et  l’Association des Jeunes pour le Développement de la Région de BITTOU (AJDRB), dans la mise en œuvre des activités du projet « appui à la promotion de l’abandon des mariages précoces dans les régions de l’Est et du Centre Est »  avec  l’appui technique et financier de Mwangaza  Action ont mené des activités de plaidoyer auprès des leaders coutumiers et religieux  de leur zone respective pour l’abandon de la de mariages précoces. Deux rencontres de plaidoyer ont été tenues dans chaque chef lieu de commune (commune de Fada et commune BITTOU) et dix (10),  dans les villages d’intervention. Les services techniques de l’Action sociale  et de la solidarité nationale,  de la santé, des deux régions  et ceux de la Direction régionale de la promotion de la femme et du genre de l’Est ont appuyé les activités de plaidoyer. Au moins quatre cent dix (410) leaders ont été touchés par les actions de plaidoyer.

Du  12 au 15 juin 2013, l’équipe du projet au sein de Mwangaza Action a rencontré les noyaux relais et les leaders communautaires des villages d’intervention de la région du Centre Est. L’objectif est de toucher du doigt les actions et les difficultés de ces acteurs communautaires  après leur formation  et les rencontres de plaidoyer  mais aussi de recueillir leurs suggestions pour  plus d’efficacité dans les actions de communication. Des rencontres d’échanges ont eu lieu avec tous les noyaux relais et les leaders des villages concernés à savoir : Kanyiré, Mogandé, Bekouré  Mogomnoré  Loaba, zampa Gnangdins Zékézé, Sawenga et Garanga tous de la commune de BITTOU. Il ressort que les noyaux relais sont bien  actifs (des rencontres communautaires de restitution des contenus de la formation  ont été tenues dans tous les villages, des séances de causeries éducatives et de causeries à domicile sensibilisation porte à porte ont été réalisées).

Pour plus d’impact des séances de sensibilisation, les participants ont exprimé la nécessité d’appuyer les sensibilisations avec des supports audio visuels (boîtes à images et cassette vidéo).

Du 26 février au 1er mars 2013 et du 04 au 07 mars 2013, Mwangaza Action a tenu deux sessions de formation au profit de cinquante relais communautaires de la commune de BITTOU de la Région du Centre-Est.

Le Maire de ladite commune, en compagnie de son Secrétaire Général, a ouvert les travaux de ces sessions dont l’objectif global était de renforcer les capacités et les compétences des noyaux relais dans le domaine de la  promotion  de l’abandon des mariages précoces.

De façon spécifique, il s’agissait de :

  • renforcer les connaissances sur les contenus thématiques de la promotion de l’abandon des mariages précoces ;
  • Renforcer les compétences des participants en technique d’animation pour la promotion de l’abandon des mariages précoces ;
  • Améliorer les connaissances sur les rôles et les responsabilités des acteurs de mise en œuvre et des partenaires locaux de la promotion des mariages précoces.

La stratégie «Ecole des maris» est en marche dans la Région du Centre-Nord du Burkina Faso.

Depuis juillet  2013,  les dix premières écoles ont été officiellement installées. Le but de ce projet est d’améliorer l’implication des hommes dans la promotion de la santé de la reproduction au Burkina. Ce sont trois aires sanitaires (CSPS) du district sanitaire de KAYA qui sont couverts par cette première phase. Les écoles sont installées dans 10 villages tous situés dans le département de PISSILA.

Deux mois après leur mise en place, les membres des écoles sont à pied d’œuvre. Ainsi  dans plusieurs villages des rencontres se sont tenues. Avant même d’être formés et de recevoir l’accompagnement nécessaire, les membres des «Ecoles des maris» tentent de faire comprendre aux autres hommes, les avantages qu’il y a à accorder une attention particulière à leurs épouses enceintes et encouragent les femmes à utiliser de plus en plus les services de santé.

Il se tient depuis le 27 septembre 2013 dans les 10 villages d’intervention du projet « appui à la promotion de l’abandon des mariages précoces dans les Régions de l’Est et du Centre Est, des rencontres communautaires de bilan de mise en œuvre des activités et de plaidoyer pour la tenue novembre 2013 des déclarations publiques d’abandon de la pratique. Les déclarations inter villages, elles sont prévues pour 2014.  Les partis examinent en ce moment  le chemin parcouru.  C’est à l’issue de ces concertations que chaque communauté prendra la décision ou non de faire une déclaration publique d’abandon de la pratique dans sa communauté.  Déjà, des villages comme Potiamanga, Bougui, Ganyéla et Boamona  se sont engagé à  faire cette déclaration publique. Les dates suivantes ont été retenues au regard des villages.

Ganyéla 03/11/2013

Boamona 25/11/2013

Bougui 28/11/2013

Potiamanga 30/11/2013